domingo, 11 de enero de 2015

Albert Camus.

"...En medio del odio, descubrí que había, dentro de mí, un amor invencible. En medio de lágrimas, descubrí que había, dentro de mí, una sonrisa invencible. En medio del caos, descubrí que había, dentro de mí, una calma invencible. Me di cuenta, a pesar de todo, eso... En medio del invierno, descubrí que había, dentro de mí, un verano invencible. Y eso me hace feliz. Porque esto dice que no importa lo duro que el mundo empuja contra mí, dentro de mí, hay algo más fuerte — algo mejor, empujando de vuelta"

3 comentarios:

La Pequeña Salvaje dijo...

Me gusta tanto este texto...
Es tan alentador, tan esperanzador... y creo que tan cierto que todos llevamos eso dentro... :-) Me encanta de verdad. Lo malo es que no sé a qué libro pertenece, jajaja. Nunca he leído nada de Camus. ¿Es el resto del libro tan bueno como este párrafo?

Iseo dijo...

Yo lo lei en el ensayo "Return to Tipassa"

Camus siempre es una buena recomendación, a mi particularmente me gusta mucho

Zet Cam dijo...

Falso. La única frase original es: «En mitad del invierno aprendía por fin que
había en mí un verano invencible». El resto es invento de alguien que traiciona la literatura. Revisen el libro tanto en la versión al castellano como la francesa.

«Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible».

» A midi, sur les pentes à demi sableuses et couvertes d’héliotropes comme d’une écume qu’auraient laissée en se retirant les vagues furieuses des derniers jours, je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer.
Car il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à ne point aimer. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur. C’est que le sang, les haines décharnent le cœur lui-même ; la longue revendication de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance. Dans la clameur où nous vivons, l’amour est impossible et la justice ne suffit pas. C’est pourquoi l’Europe hait le jour et ne sait qu’opposer l’injustice à elle-même. Mais pour empêcher que la justice se racornisse, beau fruit orange qui ne contient qu’une pulpe amère et sèche, je redécouvrais à Tipasa qu’il fallait garder intactes en soi une fraîcheur, une source de joie, aimer le jour qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais ma chance, comprenant enfin que dans les pires années de notre folie le souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quitté. C’était lui qui pour finir m’avait empêché de désespérer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière ! c’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible.